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Un vélo des champs pour Francis Mourey

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Coureur tout-terrain, Francis Mourey (36 ans) briguera un... dixième titre de champion de France élites de cyclo-cross, dimanche après-midi, à Lanarvily. Dans la vallée du Mingant, le Franc-Comtois de la formation Fortuneo-Vital Concept enfourchera un vélo (de marque Look) radicalement différent de celui qu'il utilise sur la route. Décryptage. 

1. Les pneus.
Qu'importe les conditions climatiques prévues dans les prairies de Lanarvily, le nonuple champion de France ne chaussera (évidemment) pas les mêmes pneumatiques que sur l'asphalte impeccable de Paris-Nice ou du Tour du Finistère. Si les roues à jantes hautes de son modèle Look sont de même taille que celle qu'il monte le reste du temps, les pneus (des boyaux pour le confort et le rendement) de cyclo-cross sont plus larges (30 millimètres minimum contre 25 sur la route), ils ne sont pas gonflés à la même pression (moins de deux kilos dans les champs, plus de six ailleurs) et, surtout, les pneus de cyclo-cross ne sont pas lisses. Question d'adhérence, encore et toujours. « Pour pouvoir tenir debout dans la boue », comme il dit, Francis Mourey dispose ainsi de quatre sortes de boyaux et décidera du choix des crampons et des chevrons, dimanche midi, lors de la sacro-sainte reconnaissance du parcours.


 

2. Les freins.

Jugés trop dangereux sur la route, interdits en compétition après la dernière édition de Paris-Roubaix... et de nouveau autorisés depuis le 1e r janvier, les freins à disque restent la tendance en cyclo-cross. « Ils offrent une puissance de freinage plus importante dans les descentes », explique Julian Levasseur, le mécanicien attitré de Mourey. « A l'inverse des freins à tasseaux, ils permettent également d'éviter que la terre ne vienne bloquer la roue comme cela arrive parfois », ajoute-t-il. « Bon, c'est également une histoire de mode et de marketing », sourit Mourey. Les freins à disque, sans doute moins indispensables qu'en VTT, font également leur poids : le vélo de cyclo-cross (avec un cadre de taille 46) de Francis Mourey affiche 7,8 kg sur la balance, un kilo de plus que ceux chevauchés par les coureurs dans le Tour de France.

3. Le dérailleur. 
Comme sur la route, Francis Mourey sera équipé d'un dérailleur électrique sur les bords de l'Aber-Wrac'h (avec la réserve hydraulique des freins intégrés dans la manette). « A la différence d'un dérailleur normal où, avec l'usure du temps, le câble s'oxyde dans les gaines, un dérailleur électrique ne bouge pas. Seule une patte de dérailleur tordue peut entraîner le dérèglement de celui-ci », explique le mécano de Fortuneo. Concernant les différents braquets, Mourey actionne généralement un plateau de 38-46 dents à l'avant (contre 39-53) et une cassette classique de 11-28 (similaire à la route) à l'arrière. « Les changements de vitesse se font exactement de la même façon que sur la route », précise le champion.

4. Les accessoires.
Les pédales utilisées en cyclo-cross sont « double face », autrement dit, elles permettent d'enclencher des deux côtés ce qui ne présente pas d'intérêt sur la route. Esthétiquement, les chaussures des crossmen sont quasiment identiques à celles des « routiers » : le dessous, en revanche, n'a strictement rien à voir : comme les pneus, elles sont munies de crampons en caoutchouc et permettent de courir dans les champs... ce qui n'est pas recommandé sur le bitume. Mourey, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, n'utilise jamais de bidon en course. Il ne boit pas, il ne mange pas. Pas le temps. Quand la majorité des crossmen enfilent une combinaison avant le départ, Francis Mourey est resté fidèle au traditionnel tandem cuissard-maillot. Et depuis plusieurs années, ils sont colorés de bleu, de blanc et de rouge !

Article LE TELEGRAMME  Philippe PRISER



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